Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour l’amour de son fils !
Chronique sociale engagée, "Comment j’ai rencontré mon père" est avant-tout un feel-good movie comme on en voit de plus en plus ces dernières années dans les salles françaises. Il raconte l’histoire d’une famille assez particulière dont l’enfant cherche à revoir son père biologique. Le début des embêtements pour ses parents adoptifs.
Porté par l’excellent duo composé de François-Xavier Demaison et Isabelle Carré, ce long-métrage est une belle comédie. Si les deux acteurs jouent à la perfection un couple dysfonctionnel que tout oppose, les personnages secondaires ne sont pas pour autant relégués au second plan. Le grand-père excentrique et sans scrupule campé par Albert Delpy offre aux spectateurs quelques moments très hilarant.
La force de l'ensemble réside dans son habileté à passer de l’humour au drame en un claquement de doigts. Le montage est parfaitement calibré et permet à l’assistance d’éprouver une multitude d’émotions en un court laps de temps. De ce fait, le rythme du film ne souffre d’aucune fausse note. C’est également le cas en ce qui concerne l’ambiance sonore qui apporte une valeur ajouté non négliegable au rendu final.
Même si le scénario ne constitue pas en lui-même une révolution, il reste suffisamment original pour capter l’attention du public jusqu’au bout. Le traitement de thématiques assez dures comme l’immigration, la relation père-fils, l’adoption ou encore la mort se fait sur un ton assez léger et très agréable. Certes, le film tombe parfois dans la facilité en jouant sur certains clichés, mais cela reste toujours justifié et surtout très drôle.
En conclusion, "Comment j’ai rencontré mon père" est une comédie française moderne s’inscrivant dans le même registre que de nombreuses oeuvres récentes qui constituent la nouvelle vague du cinéma français. Seul bémol, même si l’histoire n’est pas tout à fait la même, impossible de ne pas faire la comparaison avec le film finlandais, "De l’autre côté de l’espoir", sorti le 22 Mars dernier. Ce dernier ayant placé la barre très haut dans le traitement humoristique d’une thématique similaire, le long-métrage réalisé par Maxime Motte risque de souffrir de la comparaison.